Légumes

L’essentiel des observations

La SORE (Surveillance des Organismes Règlementés et Emergents) en cultures légumières en Bretagne, consiste à s’assurer, année après année, que l’on n’introduit pas de nouveaux ravageurs dans la région, ou que les foyers de ravageurs réglementés déjà présents sont maîtrisés.

Pour cela, FREDON Bretagne procède à la mise en place d’un réseau de piégeage tout au long de la saison de culture, ainsi qu’à des observations visuelles et des prélèvements pour analyse en laboratoire. Les observations visuelles et les captures du réseau de piegeage font ensuite l’object d’analyse au laboratoire de FREDON Bretagne, puis le cas échéant, de confirmation dans des laboratoires officiels.  Cette surveillance s’appuie sur une analyse de risque réalisée au niveau régional, qui prend en compte à la fois la diversité climatique de la région, ainsi que les activités humaines. En effet, la proximité des points d’entrées principaux (ports de commerces, aéroports, axes routiers principaux, etc…) doit être privilégiée.

Il est largement accepté que le principal risque d’introduction d’Organismes Règlementés et Emergents (ORE) sur une exploitation soit l’introduction de semences, de terreaux et de jeunes plants. Il est donc important de surveiller l’intégralité du territoire, ainsi que tous types d’exploitations : si les monocultures sous serres présentent des fragilités particulières, il convient aussi de s’intéresser à de petites cultures très diversifiées, où la multiplicité des fournisseurs de jeunes plants peut aussi représenter un risque. 

Les organismes surveillés peuvent être regroupés en 4 groupes : 

Les lépidoptères

Les lépidoptères dont les chenilles sont généralement des mineuses, et ciblant surtout les solanacées (tomate, poivron, aubergine)

    • Helicoverpa zea (noctuelle, ravageur du maïs, du coton et de la tomate), présente en Amérique, proche de Helicoverpa armigera, commune et connue sous le nom de Noctuelle de la tomate.

    • Neoleucinodes elegantalis, originaire d’Amérique centrale, dont la chenille est une mineuse des fruits de la tomate.

    • Keiferia lycopersicella, ou mineuse tropicale de la tomate, provenant notamment d’amérique centrale.

    • Spodoptera eridania, chenille légionnaire, présente en Amérique du nord et en Amérique centrale, dont les principales cibles sont les solanacées et convolvulacées.

    • Spodoptera frugiperda, légionnaire d’automne, chenille extrêmement polyphage originaire d’Amérique, qui produit des dégâts très importants en Afrique.

    • Thaumatotibia leucotreta, probablement originaire d’Afrique sub-saharienne, est aussi très polyphage, et présente notamment en Europe des risques pour le maïs et les fabacées (pois, haricots, …)

Les mouches de fruits

Les mouches des fruits, ciblant les solanacées, les cucurbitacées, mais aussi des produits de l’arboriculture fruitière.

    • Bactrocera dorsalis, mouche orientale des fruits, très polyphage : mangues, agrumes, pommes, légumes… Il s’agit d’un des organismes de quarantaine prioritaires en Europe.

    • Dacus ciliatus, mouche éthiopienne des cucurbitacées, et Zeugodacus cucurbitae, mouche du melon, dont la surveillance en Bretagne se fait sur courgette et concombre.

Les virus

    • ToLCNDV, un géminivirus à mosaïque proche du TYLCV , originaire du sous-continent indien. Ce virus a une gamme d’hôtes assez large. Il cible la tomate et, en France, il a été détecté dans le sud sur cultures de courgettes. En Bretagne, la surveillance se fait sur tomate, courgette et concombre

    • ToBRFV, un tobamovirus redoutable. Les hôtes surveillés en Bretagne sont la tomate, le poivron et les piments.

Les nématodes à galles

Les nématodes à galles : Meloïdogyne fallax, Meloïdogyne chitwoodi, Méloïdogyne enterolobii et Nacobus aberrans. La surveillance se fait sur tomate et sur carotte, et s’articule largement avec la SORE en filière pomme de terre.

Un petit nombre d’autres ravageurs sont aussi recherchés : Thrips (scirtothrips dorsalis et Scirtothrips aurantii), charançons (Anthonomus eugenii), bactéries (Curtobacterium flaccumfaciens), ou psylles (Bactericera cockerelli).