Bois et forêts
La forêt en Bretagne
Superficie de la forêt bretonne
La forêt bretonne occupe 15 % du territoire, sur 380 000 ha. La Bretagne est une région peu forestière au regard du taux de boisement moyen observé au niveau national (30 %).
Avec 9 000 hectares, la forêt de Paimpont-Brocéliande (Ille et-Vilaine et Morbihan) est la première forêt de Bretagne par sa surface. Elle est suivie par la forêt de Lanouée dans le Morbihan et les Côtes-d’Armor (4 000 ha). Ce sont des forêts privées. La première forêt domaniale est celle de Rennes avec 2 900 ha.
Une forêt en grande partie privée
La forêt bretonne est à 92% privée et appartient à plus de 116 000 propriétaires privés, d’où un morcellement des surfaces préjudiciable à une bonne gestion. 93 % d’entre eux possèdent moins de 4 ha et ne sont pas nécessairement des professionnels de la forêt.
À contrario, la forêt publique est gérée par un acteur unique : l’ONF. Protéger la biodiversité et accueillir le public sont des fonctions essentielles de la forêt publique.
Le chêne, l’arbre le plus représenté en Bretagne
La forêt est constituée à 74 % d’essences feuillus et 26 % de conifères. Le chêne représente 30% des arbres de la région. Les feuillus forment l’essentiel de la forêt, mais les trois quarts des volumes récoltés proviennent de résineux : épicéa de Sitka, pin maritime, Douglas. Les peuplements de feuillus sont sous-exploités faute de débouchés.
L’exploitation forestière à destination des entreprises de l’emballage
L’industrie forestière prélève du bois pour la construction, ou pour faire du bois de chauffage, mais ce sont les emballages le débouché essentiel en Bretagne. Les entreprises bretonnes de l’emballage produisent 35 millions de cagettes et 3 millions de palettes par an pour les secteurs industriel et agroalimentaire.
Surveillance de la filière bois
Afin de renforcer la détection des Organismes Nuisibles Emergents, un programme annuel renforcé de la SORE est mis en place en filière forêt-bois. Depuis fin 2019, date de la mise en application du nouveau Règlement Européen de la Santé des Organismes nuisibles concernés par la surveillance des Végétaux.
34 organismes de quarantaine de l’Union européenne
concernent directement la filière forêt-bois :
- 1 nématode, le nématode du pin,
- 1 bactérie, Xylella fastidiosa,
- 14 champignons et oomycètes,
- 18 insectes.
Modalités de surveillance
La surveillance officielle des OQ de la filière est composée :
- des observations visuelles en forêt (recherche de symptômes foliaires, racinaires ou sur branches et tronc),
- des inspections visuelles sur bois dans des sites à risque vis-à-vis du transit ou stockage de produits de première transformation du bois,
- des inspections sur écorces, emballages, grumes et sciages,
- d’une mise en oeuvre de deux réseaux de piégeage : Piégeage ciblés sur les Monochamus et piégeage « à large spectre » ciblés sur les insectes coléoptères potentiellement exotiques envahissants à l’aide des cocktails INRAE,
- de réalisation de prélèvements symptomatiques le cas échéant et asymptomatiques sur emballages en bois, écorces et en forêt en l’absence d’arbres symptomatiques, en vue de la recherche de nématodes du pin. L’ensemble de ces prélèvements devant faire l’objet d’analyses au laboratoire.
Le Nématode du pin, Bursaphelenchus xylophilus, un organisme de quarantaine prioritaire dans l’UE
Bursaphelenchus xylophilus est un nématode (vers microscopique) qui s’attaque aux pins (Pinus halepensis, Pinus nigra, Pinus pinaster et Pinus sylvestris majoritairement). Il est à ce jour absent de France, mais est présent en Espagne et au Portugal. Il est vectorisé par des insectes du genre Monochamus, dont Monochamus galloprovincialis largement présent en France. Le nématode du pin peut également être transporté sur de longues distances par les activités humaines (transport de grumes, de bois de pins transformés comme des palettes, caisses, sciages …).
En France, la forêt des landes (dans le Sud-Ouest) est particulièrement à risque. Depuis 2013, le territoire français fait l’objet d’une surveillance particulière pour le nématode du pin. Des inspections visuelles, des piégeages et des analyses au laboratoire sont réalisées sur les 4 départements bretons.
En Bretagne, les pièges sont placés sur 10 sites.
Si l’insecte vecteur est régulièrement piégé en Ille-et Vilaine et Morbihan, le nématode du pin reste absent.