Choucas des tours – Corvus monedula spermologus

Le choucas des tours est un petit corvidé. C’est une espèce polytypique, ainsi 3 sous-espèces sont susceptibles d’être rencontrées en France que ce soit en hivernage ou en nidification : Corvus monedula monedula, Corvus monedula spermologus et Corvus monedula soemmerringii.

C’est l’espèce Corvus monedula spermologus que nous rencontrons le plus fréquemment sur notre territoire. Cette espèce se reproduit sur l’ensemble du territoire national à l’exception de six départements de l’extrême Sud-Ouest. Sa répartition géographique a révélé une progression remarquable au cours du siècle dernier. C’est au cours des années 60 que l’espèce a colonisé la Bretagne.

Le choucas des tours est une espèce grégaire qui s’associe volontiers aux autres espèces. L’espèce locale est relativement sédentaire et s’éloigne assez peu des sites de reproduction. Le couple est uni pour la vie.

Son habitat est varié à l’exclusion des secteurs densément boisés et des zones de haute montagne. Le Choucas des tours dispose d’une grande capacité d’adaptation liée à son expansion géographique, colonisant de nombreux sites liés à l’activité humaine (église, bâtiment, carrière, grange, vieux arbres creux…). Son habitat traditionnel reste les falaises rocheuses disposant de nombreuses cavités afin de satisfaire à son besoin de nidification cavernicole.

Le choucas des tours est une espèce omnivore et caractérisée comme opportuniste, grande consommatrice d’insectes et d’invertébrés, elle se délecte également de fruits, de baies, de glands, et de graines et de tubercules diverses. En hiver il est courant de retrouver le choucas des tours dans les décharges d’ordures ménagères.

En hiver, les oiseaux locaux sont rejoints par des individus provenant du nord et de l’est de l’Europe accomplissant parfois de longues distances. Les dortoirs regroupent des milliers d’individus.

Le choucas des tours peut être confondu avec le Corbeau freux et la Corneille noire notamment mêlés au milieu de bandes mixtes de corvidés.

Ses caractéristiques

  • Famille : Corvidés.

  • Taille : 39 cm.

  • Envergure : 64 cm à 73 cm.

  • Poids moyen adulte : 220 gr à 270 gr.

  • Plumage : Le choucas des tours est d’apparence noire. Sa calotte, ses pattes, son bec sont noirs. En revanche les côtés de la tête et l’arrière du cou sont gris cendré. Le plumage dorsal dispose de reflets violacées et verdâtres et les parties inférieures, gris noirâtre.

  • Longévité : 14 ans.

  • Nidification : Espèce cavernicole

  • Nichée : Très fidèle à leur site de reproduction. 1 ponte par an de 4 à 6 œufs.

Les dégâts et risques

Les dégâts occasionnés par le Choucas des tours peuvent occasionnés de lourdes pertes économiques. En Bretagne, en 2020, le préjudice liés aux dégâts est estimé à plus de 3 millions d’euros et à près de 1.4 million d’euros en 2021.

Les dégâts recensés sont :

  • Dégâts sur les cultures (blé, maïs, pois…) ;

  • Arrachages des plants ;

  • Dégradations diverses : dégâts sur les bâtiments.

Les moyens de lutte

Le choucas est classé en « préoccupation mineure » sur la liste rouge nationale de 2016. Le choucas des tours est effectivement une espèce protégée en France par l’Arrêté du 29 octobre 2009 relatif à la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et aux modalités de leur protection.

À ce titre, sa destruction est interdite sauf dérogation prévue au L. 411.2 et suivants du code de l’environnement. Cette espèce est également inscrite à l’annexe II/2 de la directive communautaire sur la conservation des oiseaux sauvages, la France ne faisant pas partie des États membres qui ont autorisé la chasse à cette espèce. Le déclassement du choucas des espèces protégées n’est, à ce titre, pas envisageable.

Dans l’ouest de la France, et notamment dans certains départements bretons, la population de choucas a fortement augmenté depuis les années 1990 et peut occasionner des dommages aux cultures (semis de maïs, pois, pomme de terre et ensilage). Afin de limiter ces dégâts, des dérogations à l’interdiction de destruction de l’espèce sont accordées dans le Finistère depuis 2007, et dans les Côtes d’Armor et le Morbihan, plus récemment. Ainsi, des prélèvements accompagnés de mesures d’effarouchement ont été autorisés. Ils sont notamment effectués par les lieutenants de louveterie. »

Source : Réponse du Secrétariat d’État auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire publiée le 27/02/2020 : https://www.senat.fr/questions/base/2019/qSEQ190912267.html

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